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J-S. BACH/F.BUSONI : Choral « Réveillez-vous, la voix nous appelle » BWV 140 
Rubrique : Etoile des Mers | Date : 23 janvier 2019 | Commentaires |
Photo : Jean-Luc Arru

Confiance

Voici un extrait de la Cantate BWV 140, dite Cantate du Veilleur. C’est une oeuvre truffée d’allusions musicales au texte de l’évangile de Matthieu (25, 1-13) dont elle s’inspire : rythme des pas, douze coups de minuit, cri du veilleur sur les remparts…

Ici, Bach a recours au Choral varié, genre dans lequel il excelle. La très célèbre phrase du début, qui se répète à l’infini, entoure comme une enluminure la mélodie du Choral (hymne luthérienne) qui apparaît dans le médium grave, pareille à des sons de cloches.

De cette pièce pour orgue, Ferrucio Busoni - grand pianiste et compositeur, élève de Franz Liszt - a fait une transcription pour piano. Au début de la partition, il note : avec simplicité et dévotion, soulignant par là le caractère populaire, presque naïf, de cette pièce. Tout le morceau est empreint de joie paisible, de confiance et d’allégresse, traduisant un équilibre parfait entre l’homme et son Créateur.

Réveillez-vous, la voix nous appelle : celle du veilleur en haut du rempart.
Réveille-toi, Jérusalem ! Cette heure est appelée minuit.
Ils nous appellent d’une voix claire : où êtes-vous sages vierges ?
Debout, le fiancé arrive, levez-vous et prenez vos lampes, Alleluia !
Préparez-vous pour les noces, vous devez aller à sa rencontre !


Paroles du Choral Wachet auf, de Luther


Commentaires
Viviane - le 29/01/2019 à 14:48
Mais oui, Benoît, vous qui êtes à la fois pianiste et organiste, vous l'avez sûrement fait sonner sous vos doigts... et vos pieds ! Merci à vous pour votre lecture fidèle.
Benoit - le 23/01/2019 à 10:20
Quel chemin parcouru avec ce choral depuis la première écoute dans les années 50 sur un 78t en Bakélite (Edouard Commette à l´orgue de la Primatiale Saint-Jean à Lyon), les essais maladroits pour le jouer au piano et à l’orgue, jusqu’à Viviane et Ji en passant par Wilhelm Kempff et tant d’autres. Merci pour ce choral, début d’une longue marche de confiance et d’espérance.

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