Solitude
Ce treizième Nocturne de Chopin, dans sa beauté sombre et tragique, est sûrement l'une des pièces les plus grandioses de ce genre. Par son côté épique, elle se rapproche plus des Ballades que des Nocturnes de jeunesse où domine encore l’épanchement lyrique du bel canto.
Dès les premières mesures, la tonalité grave de do mineur et le rythme de marche de la main gauche nous plongent dans un climat de procession funèbre, tandis que la main droite livre, à mi-voix, sa parole vibrante et fragile, puisant sa force au bord de l’abîme, là où il n’y a plus rien à perdre.
Le chant de l’âme fait bientôt place à la mystérieuse sérénité d’un choral, qui arrive comme une consolation céleste, avant de monter en puissance sous les bourrasques d’un vent violent emportant tout sur son passage, et de culminer en apothéose.
Sur une mer toujours agitée, revient le premier thème de main droite, surnageant au-dessus de la houle et des vents, avant de s’éteindre dans la résignation.
Lettre de Chopin à son ami Fontana, le 10 août 1841
Merci Claudette pour votre retour ! A bientôt avec joie.
Tout à fait, Benoît, personne n'est parfait, ou plutôt, chacun joue avec ce qu'il est au moment où il joue... Merci de suivre mes modestes partages avec autant de fidélité et d'attention ! A la semaine prochaine avec plaisir.
Merci Viviane, encore deux belles interprétations. J'aimerais donner la préférence à Martha, pour sa personnalité, pour l'ensemble de son oeuvre, comme on dit pour les acteurs, cependant il me semble que c'est un enregistrement de jeunesse dont la fougue ne rend pas compte aussi fidèlement de votre commentaire sur ce poignant nocturne que celui de Valentina quoique ce dernier manque un peu de spontanéité. Mais personne n'est parfait... à la semaine prochaine.